Rencontre

Rencontre et dédicaces - Jean-Baptiste Thoret

Avant la projection de "The Neon People"

mercredi 12 novembre / 19H30
Billets en vente sur place

À l'occasion de la sortie de son dernier documentaire, "The Neon People", qui s'intéresse aux milliers de sans abris vivant dans les tunnels de Las Vegas, nous avons le plaisir d'accueillir le réalisateur et critique de cinéma Jean-Baptiste Thoret pour une séance de dédicace avant la projection du film.

Ses deux derniers ouvrages seront disponibles à l'annexe de la Librairie Dialogues, dans le hall du SEW, afin que vous puissiez échanger avec l'auteur et vous les faire dédicacer ! Voici leur synopsis :

Une expérience américaine du chaos : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper

Voir un film de Tobe Hooper, c’est accepter de fouiller de façon extrême dans les angles morts de notre époque, et parfois de notre enfance, et apprendre que tout ce qu’on enterre finit toujours par refaire surface. » Jean-Baptiste Thoret 50 ans après sa sortie, "Massacre à la tronçonneuse" mérite sans commune mesure son statut de chef-d’oeuvre absolu du cinéma de genre. Film de toutes les expérimentations et de tous les excès, dénonçant à la fois la famille traditionnelle américaine, le « capitalisme cannibale » et les mensonges répétés du gouvernement face à la débâcle de la guerre du Vietnam, Massacre à la tronçonneuse est depuis toujours considéré comme l’oeuvre la plus terrifiante de tous les temps, film culte par excellence, interdit en France pendant de nombreuses années. À travers une analyse prodigieusement riche et fouillée, regroupant étude critique, réflexion sociologique sur l’Amérique des années 1970, témoignages du tournage et des annexes s’intéressant à la censure du film en France, cet ouvrage raconte la genèse du film mythique de Tobe Hooper, éclaire ses ressorts et approfondit avec minutie ses différentes thématiques. Une édition revue et augmentée, accompagnée de photos d’archives.

back to the bone - John Carpenter 2025

L'air est connu, Assault on Precinct 13 : la revanche des minorités ethniques. The Fog : Contre l'Amérique qui refoule son Histoire honteuse. New York 1997 : Contre l'Amérique sécuritaire. Halloween : Contre l'Amérique des banlieues bigotes. They Live : Contre l'Amérique reaganienne. The Thing : Contre l'Amérique paranoïaque des années guerre froide et SIDA... Tout cela est juste, irréfutable, et Carpenter lui-même a encouragé ces lectures, surjouant parfois le rôle de l'insurgé en son propre pays au moment de la promotion de ses films, tant il avait compris que cette posture critique valait pour nous laissez-passer.
Mais en réduisant ainsi ses films à de simples fables politiques sans les mettre en regard de leur point aveugle (n'y-a-t-il pas un autre Mal que les maux sociétaux ? ), on manque ce qui constitue, je crois, le cœur battant de ses films, et ce qui fonde leur profonde originalité à l'intérieur de l'écosystème hollywoodien des années 1970 et 1980, et en particulier du cinéma dit "d'horreur" dont il fut idéologiquement à contre-courant.

Car quoi qu'on pense, quoi que Carpenter lui-même en dise, sa croyance en l'existence d'un Mal à l'état pur appartient à un imaginaire religieux, puritain même, à priori incompatible avec l'image de cinéaste agnostique qu'il s'agissait de fabriquer au moment de son retour en grâce, à partir de la fin des années 1990. Or tout John Carpenter tient dans cette ambivalence, dans ce conservatisme critique qu'il faut accepter de prendre en volume, par tous ses côtés en même temps : l'angle puritain et l'angle métaphysique, l'angle réactionnaire et l'angle critique, l'angle ontologique et l'angle politique.

Horaires

De 19h30 jusqu’à 20h30

Lieu

Hall du SEW, annexe de La Librairie Dialogues


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